Les Verts surfent de nouveau sur la vague du succès
Après un moment de doute provoqué par la défaite face au Malawi lors de son premier match, l’équipe d’Algérie a su réagir positivement pour passer le cap du premier tour. Deux mois exactement après le coup de tonnerre d’Omdurman et cette désormais légendaire qualification au premier Mondial africain de l’histoire aux dépens de l’historique rival égyptien, l’équipe nationale surfe de nouveau sur la vague du succès, à la faveur d’une qualification aux quarts de finale de cette 27e CAN angolaise. Pas du tout évidente au lendemain d’une humiliante défaite aux allures de déroute face à un néophyte malawite qui, en fin de compte, n’aura réussi que ce coup d’éclat, cette qualification aux quarts de finale permet, surtout à l’EN et à son driver Saâdane, d’éviter le piège du premier tour, si fréquemment fatal aux mondialistes.Mais de son rang de mondialiste, l’Algérie des Ziani, Bougherra et Mansouri n’a, jusqu’à présent, pas montré grand-chose à même d’inciter les bookmakers à en faire l’un des favoris en puissance de la compétition. Ce n’est, d’ailleurs, certainement pas avec un seul but marqué contre trois encaissés, une puissance offensive quasi inoffensive, une trop grande manie à ne paraître dangereux que sur les coups de pied arrêtés ou encore un manque criant de doublures par la faute d’un banc de touche pas spécialement riche en remplaçants de tout premier ordre. La sélection nationale a joué, lors de ce premier tour de toutes les angoisses, à l’intermittente du spectacle. A sa décharge, probablement, d’immenses attentes de tout un peuple, qui n’a ait qu’accroître et alourdir la pression sur les épaules des protégés de Saâdane. Mais ayant désormais un capital expérience non négligeable dans cette édition angolaise à même de leur permettre de préparer dans les meilleures conditions psychologiques leur prochaine sortie officielle face au leader d’un groupe, où la Côte d’Ivoire et le Ghana font office d’épouvantails, les Verts savent pertinemment que, à ce manque de réussite offensive, se conjugue toutefois une montée en puissance, qui devrait avoir encore plus de sens avec le retour à la compétition de Mourad Meghni et, éventuellement, d’Antar Yahia. Ainsi, si pour des considérations connues de tous et vraisemblablement dictées par la raclée reçue face au Malawi et les besoins pressants en matière de points, le onze de Rabah Saâdane a plutôt primé l’enjeu sur le jeu, en quarts de finale et dans une confrontation à élimination directe, la sélection algérienne est, cela dit, appelée à faire beaucoup mieux si elle ne veut pas enterrer ses ambitions africaines à Cabinda. Un autre défi, en somme, pour une Algérie certes quart-finaliste, mais pas encore au faîte de sa forme, d’où la nette impression de pouvoir faire encore mieux.
B. Louacini
L'ECHO D'ORAN