Algérie – Serbie, sur un parfum de Mondial
Le stade du 5-Juillet va vi
brer de nouveau aux
couleurs nationales avec
le match tant attendu par le public
algérien, celui qui opposera
les «Verts» de Rabah Saâdane à
la Serbie, en guise de préparation
pour le prochain Mondial
(11 juin au 11 juillet) en Afrique
du Sud. La Fédération algérienne
de football (FAF) avait, il y a
quelques mois, le choix entre
l’Italie, la Serbie et l’Angleterre.
Mais, lorsque le tirage au sort
effectué en décembre avait mis
Algériens et Anglais dans le
même groupe, la FAF a fait le
choix de la Serbie ayant un football,
qui ressemble comme deux
gouttes d’eau à celui du voisin
slovène, dont la sélection sera le
premier adversaire des «Verts»
lors du Mondial.
Il est vrai que la Squadra Azzura,
championne du monde en titre,
ne se refuse pas mais l’intérêt
de la sélection passe avant
tout. Ce qui a fait pencher la
balance en faveur des Serbes,
qui pratiquent le même football
que les Slovènes. D’où l’intérêt
de cette rencontre pour laquelle
Saâdane va reconduire la plupart
des joueurs, qu’il avait sous la
main lors de la dernière CAN
2010, avec probablement quelques
nouvelles têtes, voire le retour
de certains absents, comme
l’attaquant Rafik Djebbour,
qui a manqué à l’équipe. Ce sera
la première sortie des Algériens
depuis l’été dernier, où ils avaient
affronté l’Uruguay (1 à 0) sur la
même pelouse de l’enceinte
olympique mais aussi la première
depuis le fameux match de
Khartoum et la campagne africaine
en Angola. Pour rappel, la
Serbie, également qualifiée pour
le prochain Mondial et 19e au
classement FIFA, évoluera dans
le groupe «D» en compagnie de
l’Allemagne, du Ghana et de
l’Australie.
L’Algérie a, pour sa part, reculé
de cinq places au classement du
mois de janvier après ses prestations
lors de la dernière CAN,
passant de la 26e (meilleur classement
de notre équipe nationale)
à la 31e place, au moment,
où l’Egypte a fait un bond extraordinaire
pour occuper le 10e
rang mondial.
Mais pour revenir au match face
à la Serbie, il y a lieu de souligner
que l’équipe, drivée par
Radomir Antic, n’a plus perdu
de match sur son terrain, dans
le fameux stade de Marakana,
depuis le 31 mars 2004. C’est
simple, en 20 ans, les Serbes
n’ont été battus qu’à trois reprises
(Norvège, Russie et Argentine),
c’est dire la qualité de cette
équipe, qui renferme plusieurs
joueurs évoluant dans de grands
clubs européens. En effet, l’héritière
de l’ex-Yougoslavie, pospossède,en des garçons comme Nemanja Vidic le défenseur de Manchester United, Dejan Stankovic le milieu offensif de ’Inter Milan ou bien Nikola Zigic l’attaquant du FC Valence, des valeurs plus que sûres pour espérer bousculer les meilleures sélections dans le monde. On peut en citer d’autres, comme Branislav Ivanovic (Chelsea), Neven Subotic (Dortmund), Aleksandar Kolarov (Lazio Rome) et autre Danko Lazovic (PSV Eindhoven). Ce qui donne au match du 3 mars prochain des allures de véritable test pour les coéquipiers de Karim Matmour qui ambitionnent de réaliser un
bon parcours en Afrique du Sud.Pour preuve, la Serbie est l’héritière directe de l’ex-Yougoslavie. C’est la décision prise par la FIFA et l’UEFA d’attribuer toutes les statistiques de ce pays et de la Serbie-Monténégro à la Serbie, dont la fédération a pris naissance en 2006, en tant qu’Etat indépendant. Enfin, la Serbie s’est qualifiée le 10 octobre dernier à la coupe du Monde en battant la Roumanie sur le score de 5 à 0 et devançant la France au classement général. Les «Verts» sont bien avertis. RS L'ECHO d'ORAN